Les grands enjeux du secteur du Retail en 2021

19 avril 2021
  • IT
  • ventes et marketing
  • agroalimentaire

Faire revenir les consommateurs en magasin, répondre à leurs diverses attentes en termes de qualité des produits et démarches RSE. Mais également développer leur présence digitale en symbiose avec le physique, tout en améliorant les processus logistiques et la flexibilité. Tels sont les défis au coeur des préoccupations et auxquels vont devoir faire face les retailers. Dans cet article, nos experts vous font profiter d'un tour d'horizon des grandes tendances du retail en 2021.

Une prise de conscience

En 2021, les nouvelles technologies donnent les pleins pouvoirs aux consommateurs. Désormais, les consommateurs visitent un magasin physique pour voir et toucher un produit, mais vont se renseigner en ligne sur les meilleurs prix depuis leur smartphone. Les données collectées en magasin ne permettent plus à elles seules d’avoir une vision à 360° des consommateurs. La totalité des actions des consommateurs avec une enseigne (physique ou digitale) doivent être intégrées à l’ensemble des données issues des différents points de contact. Autre enjeu majeur ; le niveau d’attente des clients sur la transparence et l’engagement RSE des entreprises. Les retailers qui sauront répondre à la prise de conscience des consommateurs prendront à coup sûr une longueur d’avance sur leurs concurrents.

L’omni-canalité : toujours au cœur des enjeux du retail

La montée en puissance du e-commerce et la digitalisation des points de vente ont transformé les codes du retail. Au centre de la révolution de ce secteur : les nouvelles technologies, mises au profit d’une expérience client améliorée et enrichie. Les habitudes et le comportement des consommateurs évoluent chaque jour par ces nouveaux usages.

La symbiose du physique et du digital, plus communĂ©ment appelĂ©e « phygital », devient un enjeu crucial. Le secteur du retail doit s’adapter Ă  ce nouveau contexte et Ă  un mode de consommation de plus en plus tournĂ© vers l’omni-canalitĂ©.  

Dans le retail, l'omni-canalité se traduit par la construction d'une offre adaptée, la garantie d'un service client fiable et/ou une meilleure gestion des retours. Il s’agit de fluidifier les processus et la collecte de l'information via différentes sources (différents magasins) et/ou différents canaux (achat web ou physique). Cela implique d’avoir accès à la donnée en temps-réel, où que vous vous trouviez.

La gestion des retours comme exemple

Un client doit ĂŞtre en mesure de pouvoir retourner un produit via un colis ou directement en magasin et ce, peut-importe sa localisation. Il s’agit d’offrir au consommateur la possibilitĂ© de retourner un produit achetĂ© sur le web ou dans un magasin proche de sa localisation. Cela implique que la gestion de ce retour doit ĂŞtre rĂ©alisable dans n’importe quel magasin d’une enseigne.  

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Proposer ce service, c’est offrir Ă  ce consommateur une approche globale de la relation client (physique et digitale) et donc diffĂ©rente de la relation qu’il pourrait entretenir avec la marque si ses interactions se cantonnaient aux interactions rĂ©alisĂ©es sur un site web. Permettre une gestion des retours omnicanale renforcera de fait le poids d’un magasin auprès du consommateur.  Dans les faits, cette flexibilitĂ© se traduit par l’optimisation et la rationalisation des processus logistiques.

L’avenir du secteur du retail se traduit également par la mise en place de technologies utiles et performantes, capables de répondre aux services attendus par les consommateurs. Les retailers doivent être en mesure de comprendre les attentes de leurs clients pour anticiper leurs besoins futurs : signalétique numérique, internet des objets, VR, balises, notifications mobiles, …

Trouver un compromis entre digital et physique : le phygital

RĂ©pondre aux enjeux de l’omni-canalitĂ© peut se traduire par la mise en place des solutions suivantes : 

  • Web-in-store : bornes connectĂ©es, tablettes, Ă©crans tactiles, dans les magasins pour accĂ©der Ă  l’ensemble du catalogue et commander en ligne directement depuis l’espace de vente.
  • Clic & collect : le client commande en ligne et vient retirer ses achats en boutique. Une crĂ©ation de trafic bienvenue, susceptible de gĂ©nĂ©rer des achats complĂ©mentaires. 
  • Showrooming : Ă  l’inverse, le consommateur teste ou essaie le produit dans le magasin physique mais l’achète sur internet. 
  • ROPO (Research Online, Purchase Offline) : le fait de rechercher un produit en ligne mais de l’acheter dans le point de vente.

Il s'agit de proposer un éventail de solutions (si elles sont pertinentes au regard de l’activité de l’enseigne) capable de répondre aux besoins de disponibilité, de flexibilité et/ou de proximité des consommateurs.

La maîtrise de la data dans le retail : une condition sine qua non de l’omni-canalité

Omni-canalité, phygital et e-commerce impliquent une multiplication des données. Il devient nécessaire de pouvoir les collecter, de les analyser et de les exploiter afin de renforcer sa connaissance client. Ceci, pour la mise en place de solutions efficientes afin de répondre à ces nouvelles habitudes. En effet, pour s’adapter en fonction des nouvelles habitudes des consommateurs, il convient de mieux connaître leurs attentes et leurs préférences.

Avec l’arrivĂ©e des nouvelles technologies, les enseignes font face Ă  un consommateur de plus en plus informĂ© et exigeant. Les magasins physiques deviennent le théâtre du showrooming, pratique qui consiste Ă  visiter un point de vente pour dĂ©couvrir ses produits pour, ensuite, se renseigner et effectuer son achat en ligne. De plus, les rĂ©seaux sociaux et les avis clients exercent une influence non-nĂ©gligeable sur l’acte d’achat des consommateurs. 

Favoriser l’ultra personnalisation

Il y a quelques annĂ©es, la stratĂ©gie du retail portait sur le marketing de masse. Depuis plusieurs dĂ©cennies, elle s’est tournĂ©e vers la personnalisation en favorisant une relation client one-to-one. Aujourd’hui encore cette relation client Ă©volue vers l’ultra personnalisation face Ă  un consommateur de plus en plus friand du « sur-mesure ». Le ciblage doit alors ĂŞtre plus prĂ©cis et pertinent afin d’adresser un message personnel et unique.

Cependant, dans un contexte d’explosion du volume de données, la connaissance client devient un enjeu de taille pour l’hyper personnalisation. Favoriser l’ultra personnalisation se traduit par une offre pertinente et un ciblage précis (offre, promotions, message personnel et unique, …).

Apporter une véritable expérience client à l’heure de la réduction des surfaces de vente

Un des autres enjeux est d’être en mesure d’apporter une vraie expérience pour faire venir (ou revenir) les clients en magasin. Cela peut se traduire par une expérience optimisée, les nouveautés ou encore le renouvellement permanent de sa gamme.

D'un point de vue opĂ©rationnel, cela se traduit par le pilotage de l’offre par la data : 

  • La connaissance client et la donnĂ©e (permise et optimisĂ©e grâce au machine learning par exemple) permet de rendre efficiente la construction de l’offre. 
  • IntĂ©grer la construction de l’offre et la supply (achat, etc) permet de lier/fluidifier les Ă©changes, et finalement d’automatiser ces fonctions pour garantir une personnalisation et une meilleure promesse client.

Conjointement ou indĂ©pendamment, marques et distributeurs doivent ĂŞtre en permanence Ă  l’écoute de leurs clients. Centraliser toutes les donnĂ©es rĂ©coltĂ©es devient indispensable pour bĂ©nĂ©ficier d’une vĂ©ritable vision Ă  360° du client. Pour garantir une flexibilitĂ© et une rĂ©activitĂ©, il convient d’être en mesure de couvrir l’ensemble de la chaĂ®ne de valeur : de la construction de l’offre Ă  la vente, en passant par la collaboration envers les fournisseurs.

La qualité des produits et les enjeux RSE : grande tendance du retail en 2021

Parmi les autres enjeux du retail, notamment dans l’alimentaire, nous pouvons citer le fait de fournir des produits de qualitĂ© : en boucherie, les fruits et les lĂ©gumes. D’avoir des surfaces de vente agrĂ©ables tout en maĂ®trisant leurs marges ou encore de faire venir et revenir les consommateurs en magasin sur tout ce qui est “traditionnel”. 

Alors que la notion de responsabilité des entreprises (RSE) s’est longtemps limitée aux aspects juridiques, les enjeux de responsabilité sociale d’entreprise pour les retailers se situent désormais ailleurs. En effet, les marques se retrouvent aujourd’hui face à des consommateurs dont le seuil d’acceptabilité des risques a considérablement diminué tandis que leur niveau d’attente sur l’engagement des entreprises a, pour sa part, énormément augmenté.

Le succès de Yuka est un message

Preuve de ces préoccupations : le succès de l'application de scanning de produits Yuka (qui aide le consommateur à faire les bons choix). En janvier 2019, Yuka recensait 8,5 millions d’utilisateurs dans son dossier de presse et plus de 2 millions de produits scannés par jour. L'impact pour les retailers du secteur alimentaire est immédiat, à eux d’organiser le merchandising en magasins pour proposer les alternatives aux produits les moins bien notés. Nous pouvons tout à fait imaginer que ce modèle s'appliquera demain à tous les secteurs du retail. En première ligne : le "prêt-à-porter" ?

Ainsi, pour répondre aux attentes de ces consommateurs dont les préoccupations liées à la RSE - environnement, société, santé, éthique, … - croissent, les retailers ne peuvent plus limiter la stratégie RSE à une communication corporate.

L’exigence d’un changement profond

Dans le textile, la RSE est une rĂ©alitĂ© en marche : pour 48 grandes marques et grands groupes du secteur : la mode de demain sera Ă©thique, durable, circulaire, "sustainable". En un mot : responsable. En 2018, ces 48 marques signaient la Charte de l'industrie de la mode pour l'action climatique sous l'Ă©gide des Nations unies, se disant prĂŞts Ă  unir leurs forces pour rĂ©duire de 30 % l'Ă©mission de gaz Ă  effet de serre de l'industrie d'ici Ă  2030. De meilleures conditions de production et plus de transparence, telles sont aujourd'hui les exigences des consommateurs en matière de mode, mĂŞme pour ceux qui n'ont pas le luxe de s'offrir du coton biologique et des produits fabriquĂ©s localement. 

Voir grand, commencer petit

Par exemple, savoir calculer son empreinte carbone peut être un facteur différenciant en termes de consommation. En effet, savoir le calculer constitue le premier défi, mais cela permet de maîtriser cette empreinte lorsque l’on est en mesure de la comprendre. La première chose est de savoir sur quoi travailler, notamment sur ses propres circuits.

Par peur du greenwashing, par méconnaissance du coût que peut représenter une approche plus responsable, par l’idée erronée qu’il faut en faire beaucoup et d’un coup, certaines entreprises renoncent. Pourtant, des changements minimes pourraient suffire à envoyer un signal fort, qui à leur tour déclencheront des évolutions comportementales vis-à-vis du consommateur.

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